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Petites et grandes dates

XIème siècle :

Ilonse apparaît pour la première fois dans un document écrit. Une des plus anciennes chartes du cartulaire de Lérins mentionne Ilonse (Yloncia), ses monastères, sa chapelle dédiée à Saint Laurent (appelée par la suite Saint Joseph, aujourd’hui en ruines) et des vignes (quartier du Vignal).

 

1109 :

Il est fait mention pour la première fois des seigneurs locaux en la personne de Rostaing d’Ilonse, de la famille des barons de Beuil, premiers feudataires, c'est-à-dire vassaux d’un suzerain, titulaires d’un fief.

 

XIIIème siècle :

Par voie de mariage, le fief d’Ilonse passe dans les mains de la famille féodale des Féraud de Thorame, qui y établissent une de leurs branches cadettes sous le titre de Féraud d’Ilonse.

 

1282 :

Raymond de Saint-Ferréol, baile de la Tinée, met en possession de la moitié du château d’Ilonse, sur ordre du sénéchal de Provence, Jacques Gantelme, grand-père maternel de Béatrice épouse de Boniface Féraud et de Delphine, sœurs, et filles de feu Raimond de Beuil, contre Guillaume Rostaing.  Les habitants d’Ilonse s’opposent par le canal de leur baile Joanes de Maria ainsi que de Petrus Stephanus et de Bonifacius Darhonus à cette prétention, voulant « defendere et tueri jura et bona domini Guillelmi Rostagni, domini di Boglio, contra suos nemicos ».

 

1327 :

La peste emporte toute la population du vieux castel.

 

1332 :

Les Ilonsois prêtent serment à Isnard de Glandèves

 

1340 :

Par voie de succession, les Féraud d’Ilonse s’étant éteints, le fief passe à la puissante famille des Glandèves. En 1340 Astruge Grimaldi, baronne de Beuil, achète le fief d’Ilonse à Isnard de Glandèves pour 23 florins d’or. Pourtant les Ilonsois protestent, récusent certaines de ses prétentions et refusent l’hommage à Astruge qu’ils ne voulaient pas reconnaître comme suzeraine immédiate. En 1344 Barnabé Grimaldi, fils d’Astruge, voulant punir les révoltés et faire reconnaître le bon droit de sa mère est assailli et insulté par les Ilonsois. « Les hommes d’Ilonse » se rendent au château pour l’abattre « ils l’auraient tué s’ils avaient eu les forces suffisantes ». Barnabé et ses officiers échappent de peu à la mort. La jacquerie s’étend à tel point que le comte de Provence se croit obligé d’intervenir. Il envoie son sénéchal, Hugues de Baltz, qui à la tête des milices comtales, étouffe la révolte.

 

1388 :

Dédition du Comté de Nice à la maison Savoie. En dépit de quelques interruptions, le Comté restera sous sa domination pendant plus de quatre siècles.

 

1340-1621 :

Bon gré mal gré, Ilonse continuera à faire partie de la baronnie de Beuil.

 

1621 :

Le dernier comte de Beuil, Annibal, est exécuté. Ses châteaux, dont celui d’Ilonse sont rasés. Annibal Badat gouverneur de Villefranche et fidèle du duc de Savoie reçoit le fief d’Ilonse avec le titre de comte.

 

1729 :

Le sénateur Charles François Pascale, piémontais originaire de Coni, devient le feudataire d’Ilonse avec le titre comtal.

 

1744 :

Guerre de succession d’Autriche. En juin 1744 les Gallispans (Français alliés aux Espagnols) chassent les Austro-Sardes de la vallée de la Tinée. Les Ilonsois se rebellent et refusent les réquisitions militaires : se rendre à Péone effectuer « le travail des chemins ». Les Français menés par le général d’Arteré de la Sauvagere menacent de « mettre le feu au village » s’ils n’obtempèrent pas.

 

1793-1814 :

Les troupes françaises révolutionnaires entrent à Nice en 1792. En 1793 le département des Alpes-Maritimes est créé, jusqu’en 1814 il sera annexé à la France. Ilonse est rattaché au canton de Beuil.

 

1799 :

Passage de Barbets au village qui prennent en otage Jean Antoine Chabaud lieutenant capitaine de la garde nationale d’Ilonse.

 

1814-1860 :

Suite à la défaite de Napoléon Ier, le Comté de Nice retourne dans le giron du royaume de Sardaigne. C’est la restauration sarde.

 

1860 :

Annexion du Comté de Nice à la France. « La cession de la Savoie et du comté de Nice par le traité du 24 mai 1860, le roi de Sardaigne renonce sans réserve en faveur de la France à ses droits et titres sur lesdits territoires que le dénatus consult, du 12 juin de la même année en proclamant que la Savoie et Nice faisaient partie intégrante de l’empire français… ».

A Ylonse les résultats du vote (mais nous savons tous dans quelles conditions a eu lieu ce vote) sont les suivants :

Inscrits : 134

Votants : 124

Oui au rattachement : 124

Non au rattachement : 0

 

1887 :

Le mercredi 23 février 1887 un tremblement de terre d’intensité maximale provoque d’importants dégâts. Le village est épargné. Les habitants ont perçu un bruit sourd qui a accompagné la secousse dont la durée a été estimée entre 25 et 30 secondes environ.
On déplora toutefois deux blessés à la maison de campagne de Monsieur Jean Brès située au quartier l'Espagnole. Une partie du plancher de la chambre s'effondra dans le cellier. Le propriétaire eut le bras fracturé et sa femme deux côtes enfoncées. Les victimes furent soignées par le docteur Thaon.

 

1914-1918 :

Ilonse comptera 15 morts et autant de blessés et mutilés lors de la grande guerre.

 

1921 :

Un service téléphonique est créé.

 

1923 :

Arrivée de l’électricité au village. Deux lampes, au prix de 8 francs chacune pour l’éclairage privé de chaque propriétaire et 25 lampes pour l’éclairage public, dont 13 de 25 bougies et 12 de 16 bougies.

 

1925 :

Fermeture de l’école d’Abillièra.

 

1939-1945 :

Les Ilonsois en âge de combattre sont mobilisés pour la plupart au fort de Rimplas. A la fin de la guerre le village accueillera des prisonniers allemands qui œuvreront à la route.

 

1948 :

Inauguration de la route départementale 59 reliant la vallée de la Tinée à Ilonse.

 

1954 :

Arrivée de l’eau courante au village.

Construction du refuge des bergers à la Clap.

 

1967 :

Fermeture du dernier moulin de la commune.

 

1968 :

Fermeture de l’école au village (Il n’y a plus que 3 élèves).

 

1973 :

Ilonse est classé « Site pittoresque des Alpes Maritimes ».

 

1986 :

Après la fermeture des derniers commerces : l’épicerie « Chez Yvonne » puis le bar tabac « Chez Fortuné », l’auberge communale « La Gruppio » est créée.

 

2000 :

Inauguration de la route touristique Ilonse-Pierlas.

 

2006 :

Inauguration de la salle polyvalente « Raimond Feraud ».

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